Semaine d’échéance trimestrielle sur les contrats futures et options sur le CAC, le DAX et Euronext. C’est la pire de l’histoire. -12% la première semaine, -3,2% la deuxième, -20% la semaine dernière et cette semaine encore -1,7%.
L’incertitude est toujours à son comble. La grande angoisse repose sur le manque de cohérence et de coopération mondiale. Ne serait-ce qu’au niveau européenne, le conseil des ministres de l’économie a fait pschitt.
La BCE par la voix de Christine Lagarde a rajouté à la confusion. Alors que tout le monde s’attendait à ce que la présidente de la BCE évoque l’OMT qui aurait du être son « whatever it takes » elle a fait tout l’inverse. En disant que la BCE n’a pas la vocation à gérer les problèmes de spread de taux, elle a créé un sentiment d’abandon. Le 10 ans italien est passé de 0,83% à 2,44%. Les 300 points de spread avec le 10 ans allemand sont atteints.
Par conséquent, machine arrière dans la nuit de mercredi à jeudi, la BCE annonce un plan d’urgence de 750 milliards d’euros et se dit prête à acheter tout ce qui passera sous sa main.
Mais la situation sanitaire reste la première inquiétude et incertitude. L’Europe et les Etats-Unis font peur. Ce soir nous n’avons aucune visibilité sur un quelconque infléchissement de la courbe des infectés et des décès. Outre atlantique, c’est pire, aucune information. L’économie mondiale va être profondément atteinte dans des proportions indéfinissables. C’est bien une guerre que le monde subit, à ceci près que l’appareil productif ne devrait pas être détruit. Mais les dégâts seront colossaux et la chute des indices n’est probablement pas terminée.
Techniquement, il semblerait que l’indice parisien ait touché cette semaine un plus bas temporaire à 4620, sur les plus bas de 2013. La semaine s’est inscrite dans un range de 400 points et clôture à 4048 en baisse de 1,7%. Ceci malgré une dernière journée en hausse de 5,01%.
La volatilité, tant implicite qu’intraday, reste à son maximum, ce qui laisse à penser que nous allons encore connaître des journées mouvementées. Tant que cette volatilité ne reviendra pas sur des niveaux un peu moins alarmants, le danger d’une rechute violente sera là. Si nous pouvons nous stabiliser au dessus du niveau des 4000 points, correspondant à la MM5J, la probabilité d’un rebond vers 4250 puis 4300 est assez forte. A l’inverse le prochain niveau support se situe vers 3350/60.