A une semaine d’excès suit une semaine d’incertitude totale et de retour de la volatilité. On a vécu plus d’une année avec tous les épisodes de la série sur la « guerre » commerciale sino-américaine, il va falloir s’habituer à vivre avec la nouvelle série sur la lutte contre la guerre du Covid-19.
Le manque de visibilité évident sur cette sortie de crise et sur la forme qu’elle pourrait prendre, va pousser le marché à spéculer au gré des informations. Et une fois de plus, D. Trump, qui a démontré sa capacité d’excellence dans l’utilisation de tweeter, va faire bondir le marché quand le besoin se fera ressentir. Ce fut le cas encore cette nuit. Gilead aurait un traitement miracle et l’économie américaine va repartir.
Les chiffres macroéconomiques qui sortent sont effrayants. 22 millions de chômeurs aux Etats-Unis en trois semaines, un PIB chinois sur Q1 en chute de 6,8%, des indices manufacturiers sur toutes les zones sur des plus bas de plus de quarante ans.
La semaine qui s’est clôturée était une semaine d’échéance mensuelle sur les contrats futures et options sur le CAC40. Une semaine dans le range 4300/4550. On notera que malgré cette journée d’échéance, les volumes sont restés très bas, à 4,4 mrds€. L’AMF a renouvelé son bêtise d’interdiction de ventes à découvert jusqu’au 18 mai.
Une semaine raccourcie pour cause de lundi de pâques et qui avait ouvert mardi sur un gap haussier. Mais une fois de plus la zone qui correspond au pied de gap du 11 mars à 4603 points sur la cash fait résistance. Il faudra certainement un peu plus que les gesticulations trumpiennes pour la franchir. Cela fait tout de même 16 séances que l’on accumule dans le range. En terme de probabilité on devrait plutôt sortir par le haut mais nous ne sommes pas à l’abri d’une mauvaise nouvelle.
La cassure des 4600 pourrait nous conduire vers le seuil psychologique des 5000 points. Mais avant ceux-ci un autre gap sera nécessaire à franchir. Celui-ci, de plus, vers 4875 correspond au 50% de retracement de Fibonacci. La montée risque d’être très laborieuse, sur le plan technique, car sur le fondamental on ne voit pas vraiment pourquoi on remonterait.
En bas, toujours le même support à 4150/200 à ne pas casser. Cette rupture ouvrirait la porte à une nouvelle zone de danger ; La volatilité reste autour de 35% et, par conséquent, permet toujours de travailler la vente d’options plutôt que de futures, toujours en respectant un delta neutre afin de ne pas s’attirer les « foudres » de l’AMF.