Toutes les vannes budgétaires et monétaires sont ouvertes. Jeudi l’Allemagne annonce un plan jamais vu de son histoire de 130 milliards d’euros et dans le même temps, la BCE annonce doubler son plan d’urgence PEPP le portant de 750 milliards à 1350 milliards d’euros. Elle prolonge ce plan jusque juin 2021 et se réserve le droit de l’augmenter si nécessaire. La présidente de l’institution financière européenne rappelle que les projections de croissance pour la zone euro sont revue, une fois de plus, à la baisse à -8,7% pour 2020 et pas de retour au niveau de 2019 avant 2022. Le chômage devrait également être impactant au dessus de 10%.
Ce jour, énorme surprise sur le marché de l’emploi au Etats-Unis. Tellement énorme que l’on pourrait peut-être avoir un démenti ? Alors que l’on attendait une destruction de 7,5 millions d’emploi, l’économie US aura créé cette semaine 3 millions d’emplois. Une telle croissance de l’emploi n’a jamais été vue depuis 1939. Le taux de chômage attendu à 19,7% est ressorti à 13,3%. Forte réaction du dollar sur l’annonce, EURUSD passant de 1,1390 à 1,1290.
Sur le CAC40 ce fut une semaine d’euphorie. 10,7% d’augmentation et 4 gap haussier sur 5 séances. Les secteurs « value » sont les plus rechercher, ou les plus racheter. L’aéronautique, le secteur bancaire et l’automobile reprennent cette semaine entre 20 et 30%, 45% pour Airbus !
Depuis le 14 mai, le contrat future Juin a repris 24% et n’a connu qu’une unique séance de baisse le 19 mai. Toutes les résistances explosent les unes à la suite des autres. Le franchissement des 4630 points fin de semaine dernière avait déjà fragilisés les vendeurs à découvert.
Les gaps haussiers successifs enclenchent des gestions automatiques d’achat en protections des ventes de call. La grosse zone de résistance entre 4830 et 4875 (50% de retracement de Fibonacci) est franchie par un gap ouvert mercredi matin à 4911 points.
Le gap baissier de 300 points ouvert le 6 mars est digéré en 3 séances. Le marché s’arrête après un nouveau rebond de 4% sur une très grosse résistance à 5175/85 points, zone support en 2018 et 2019 associée aux 61,8% de retracement de Fibonacci, avant d'échouer à quelques points de 5200. La rupture de celle-ci pourrait nous porter vers la fermeture du gap ouvert le 5 mars à 5329 points, puis sur 5500.
A la suite de ces 24% de hausse, l’indice parisien devrait, en théorie, reprendre son souffle et par conséquent un repli vers 4960 pourrait semblait logique. Mais ce marché a perdu toute logique et rationalité depuis fort longtemps
On notera tout de même deux points.