Analyse hebdo 11/04/2020

Analyse hebdomadaire du vendredi 11 avril 2020.

Ce fut la semaine de tous les excès. Bien que cette semaine et la prochaine ne compteront ne quatre jours. Excès dans la pandémie, le seuil des 100,000 morts est dépassé dans le monde, excès de la FED dont le bilan atteint les 6,080 milliards de dollars, excès dans la volatilité du pétrole et enfin excès sur les indices qui connaissent leur semaine haussière la plus grande depuis 1974 sur le Dow Jones, +14%. Excès également sur les indices européens, +8,5% sur le CAC et +11% sur le DAX.

Semaine d’échéance des contrats futures et options cette semaine.

Techniquement nous avions constaté la semaine passée le croisement des MM5 et 21 et identifié le niveau 4200 comme support majeur. Celui-ci bien tenu son rôle. Le rebond a été historique, +8,5% sur le cash et +10 sur le contrat future avril. Les volumes ont été absent ce cette semaine. On termine la semaine avec 193K contrats future ouverts, volumes que personnellement je n’ai jamais connu aussi bas. La situation sur les options est identique. 37k contrats ouverts avec les plus « gros » volumes sur le PUT 4200 avec 1824 contrats et 1267 contrats sur les CALL 4400. Les pressions techniques ne devraient pas être trop forte vendredi à l’échéance.

Le CAC40 est venu chercher son double top parfait vendredi à 4544. C’est le niveau du plus bas de décembre 2018. Ce niveau avait été le point de départ d’un rallye exceptionnel de 30% pour l’année 2019. Les perspectives de croissance étaient de 3% pour les US, 6% pour la Chine et 1,5% pour l’Europe. Les profits des entreprises étaient attendus à 15%. Le chômage US était à 3,5% et 7,5% en Europe.

Aujourd’hui, les sociétés ne communiquent plus de guidance, les faillites vont exploser, toutes les économies du monde sont attendues en récession, le chômage en Europe devrait remonter au delà des 10% et aux USA, Goldman Sachs, le voit toucher les 30%.

Difficile dans ces conditions de ne pas voir un excès dans la valorisation actuelle des marchés. Bien sûr les banques centrales et les gouvernements seront à la manœuvre pour soutenir les économies, mais on voit difficilement comment un retour vers les 4200 et plus bas pourrait être évitable.

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